Mario Caroli | Undine
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Undine

About This Project

Mario Caroli flute, Keiko Nakayama, piano
Stradivarius STR 33935

TRACKLIST
1.3 F.Mendelssohn-Bartholdy: « Sonata in Fa min » op.4 (trascr. di M. Caroli); 4.7 Ch.M. Widor « Suite »; 8.11 K. Reinecke « Sonata Undine » op.167; 12.P. Taffanel « Grande Fantaisie sur l’Opéra Mignon d’A. Thomas »

NOTE
Recorded in Akiyoshidahi (J) in August 2011.

Introduced at RAI Radio TRE, Oct. 4th 2012

Introduced at RADIO FRANCE, FRANCE MUSIQUES, « LE MATIN DES MUSICIENS », January 4th 2013 at 11 am

REVIEWS

« ANACLASE » by Bertrand BOLOGNESI

Si l’on connaît surtout Mario Caroli pour sa grande présence d’interprète auprès des créateurs d’aujourd’hui (qu’il s’agisse de Kaija Saariaho ou de Salvatore Sciarrino, pour ne citer que ces deux-là), n’oublions pas ce qu’il nous disait lui-même il y a quelques années, à l’occasion d’une interview ô combien passionnante [lire notre dossier de février 2006] : à savoir que la pratique exigeante du répertoire contemporain peut aussi se faire l’instrument d’approche exacte de la musique du passé et que jouer l’une ne devrait pas se comprendre à l’exclusion de l’autre, compte tenu d’une conscience à cultiver une certaine continuité dans son histoire. Invitation au cœur de la méditation romantique, cet album s’intitule Undine : comprendre à la fois Ondine, le conte (paru en 1811) de l’Huguenot berlinois poète et militaire Friedrich de La Motte-Fouqué, qui féconda de nombreux compositeurs (d’Hoffmann à Henze), et Undine, justement, la sonate qui s’en inspire de l’Hambourgeois Reinecke et qui « m’accompagne depuis le temps du Conservatoire », précise l’artiste dans sa notice.

Selon Mario Caroli, la période romantique, bien que « parler de romantisme est un sujet complexe » (source citée plus haut), porte, pour un flûtiste, quatre aspects qu’il a souhaité aborder dans ce disque : l’art de la paraphrase d’opéra, celui de la transcription pour cet instrument d’œuvres d’abord dédiées à d’autres en leur temps, enfin l’existence de pièces originellement écrites pour la flûte, alors en pleine évolution technique, mais plus tardives (l’opus 167 de Reinecke conçu en 1882 et l’opus 34 de Widor de 1898).

On ne verra rien d’étonnant à ce qu’un organiste virtuose ayant fréquenté la riche opulence des grands Cavaillé-Coll ait, à travers sa vaste production symphonique, affirmé une habile connaissance des timbres que l’on retrouve dans sa production chambriste. Si la forme de la Suite pour flûte et piano de Charles-Marie Widor est clairement classique, les saveurs en sont déjà de l’aube du XXe siècle. Ainsi du Moderato, fermement introduit par un très bref appel du clavier, qui présente une tendre mélopée au lyrisme généreux. Outre la saine longueur de souffle qui livre ici le mouvement avec une sorte de réserve d’expressivité qu’on jurerait inépuisable, c’est encore la perfection des « vocalises » qui charme l’écoute. Plus épicé, le Scherzo fait bondir la pianiste qui en dose idéalement les caractères et le flûtiste qui virevolte adroitement dans une mélodie en arabesques. La Romance s’inscrit dans une couleur un rien salonnarde qui s’épanche exquisément, évitant toute emphase superfétatoire à la faveur d’une respiration presque « opératique ». Au gré du plaisir complice à en accomplir la pattée, le Finale danse dans une joie contrastée qui cumule des volutes qu’on pourra dire Art nouveau.

Et à parler opéra, qui plus est romantique, plongeons dans la Grande Fantaisie sur les thèmes de « Mignon » d’Ambroise Thomas imaginée par le flûtiste Paul Taffanel ! Ce musicien aimait à arranger pour son médium les pages du répertoire de théâtre, comme le rappellent ses versions des préludes d’Ascanio et du Déluge de Saint-Saëns ou sa Valse lente du ballet Sylvia de Delibes. Du Bildungsroman de Goethe (Wilhelm Meisters Lehrjahre, 1796) le Lorrain Ambroise Thomas tirait Mignon, créé à la salle Favart en 1866 ; et de Taffanel d’en paraphraser les mignardises ! En psylles inspirés, Keiko Nakayama et Mario Caroli s’en régalent aimablement, loin de la crânerie qu’on en pourrait craindre.

C’est dans sa propre transcription que le flûtiste italien donne la tendre Sonate pour violon et piano Op.4 d’un prodige de quelques douze ans nommé Felix Mendelssohn. Après le phrasé raffiné de l’Adagio, il influe une pureté étonnante à la suite du mouvement (Allegro moderato) à laquelle répond la ciselure précise d’un piano fort soigné. Dans une lumière toute beethovénienne s’inscrit le mouvement médian, finement porté, tandis qu’à l’Allegro conclusif une véhémence contenue vient couronner l’interprétation.

« Undine », enfin, Sonate en mi mineur Op.167 de Carl Reinecke aux figuralismes encore romantiques et déjà symbolistes, avec laquelle Mario Caroli a grandi, disions-nous, et qui, dès l’Allegro, transporte l’écoute quelque part entre Brahms et Fauré. Ce premier mouvement prend ici des allures de Lied en ballade. Au frémissant Intermezzo, d’un lyrisme confondant en son bref Più lento central, succède la sereine élégie de l’Andante tranquillo, fiévreusement contrariée par un îlot Molto vivace avant un retour en souvenir affectueux. Mais le conte a ses tourments et l’amoureux son martyr où se mirent les âmes, on le sait : ainsi le Finale bataille-t-il dans l’ouragan appassionato jusqu’au gouffre moelleusement transcendé que traduisent magistralement Keiko Nakayama et Mario Caroli, en poètes.

http://anaclase.com/content/récital-mario-caroli-et-keiko-nakayama

CLASSICAL VOICE ****

Qui alle prese con un repertorio romantico, la pianista giapponese Keiko Nakayama et il giovane – e autentico fuoriclasse – flautista Mario Caroli confermano l’immagine di una coppia affiatatissima, protagonista di molti concerti e molti dischi. Lo ribadiscono sin dalla prima pagina in programma, l’irresistibile op.4 di Mendelssohn, scritta per violino e pianoforte: la trascrizione per uno strumento dalla voce più umana e la passionalià dell’esecuzione fanno dimenticare che essa scaturì dalla fantasia di un quattordicenne. Tecnicamente più difficile per la minore padronanza degli strumenti da parte di quel grande organista che fu l’auotre, Charles-Marie Widor, la successiva Suite in quattro Tempi affascina soprattutto per l’abbandono – ora la languore, ora all’irruenza – dell’interpretazione. Segue una vibrante Sonata di Karl Reinecke, ispirata al racconto di la Motte-Fouquet, che narra l’amore fra la misteriosa Ondina – e il cd si chaima, appunto, « Undine » – e il principe Uldbrando. In chiusura, un’appassionante quanto geniale « Grande Fantaisa sui temi dell’Opera « Mignon » di Ambroise Thomas, scritta da Paul Taffanel.

CONTRAPPUNTI « IL MAGICO FLAUTO DI MARIO CAROLI: TECNICA E LIRISMO » di Francesco SCODITTI

Musicista sensibile e completo, Mario Caroli è probabilmente il miglior flautista italiano del’ultima generazione. Dotato di un suono particolarmente potente in tutti e tre i registri dello strumento e di una tecnica praticamente assoluta, Caroli è assurto agli onore del concertismo internazionale grazie alla sua strarodinaria capacità esecutiva nel’ambito della musica contemporanea. Nel tempo, però, rifiutando un pecorso eccessivamente specialistico, il flautista pugliese ha affrontato, sempre con grande intelligenza musicale e competenza interpretativa, tutto l’ampio e storico repertorio flautistico, passando con estrema facilità dalla musica di Bach sino alle geniali composizini di Sciarrino. In tal ottica, non può che far piacere l’incisione di un nuovo cd intitolato « Undine », una sorta di itinerario musicale tardo romantico che, a parte la trascrizione della Sonata volinistica in fa minore op.4 di Mendelssohn, propone una serie di brani tutti a cavallo tra la fine dell’Ottocento e l’inizio del secolo scorso. In sostanza, tentuo conto della scarsità produttiva nei confronti del flauto nel corso del XIX secolo, raccoglie le migliori forme della produzione romantica riservata a questo strumento: la trascrizione (Mendelssohn), le opere originali (La « Suite » di Widor e la Sonata « undine » di Reinecke), la parafrasi operistica (Grande Fantasia sull’Opera « Mignon »di Taffanel).Accompagnato della bava eispirata pianista Keiko Nakayama, Mario Caroli denota ancora una volta nelle quattro esecuzioni del cd le sue peculiari caratteristiche strumentali, cioè uan inusuale varietà di timbri e dinamiche, un lirismo intenso del suono, che ben si adatta a questo repertorio ricco di tensioni emotive e vibrazioni misteriose, e una tecnica ferrata e di grande pulizia. In particolare, l’interpretazione di Caroli eccelle nei pezzi originali, in cui il timbro pieno e la ricchezza di sfumature dinamiche del flauto di platino, meno adatto al nitore classico di Mendelssohn, rendono al meglio le lunghe e intense frasi musicali dell’organista Widor e le atmosfere idilliache e appassionate di Reinecke. Nella Grande Fantasia di Taffanel, brano concepito per esaltare le novità strumentali dei nuovi flauti in metallo, Caroli trascina l’ascoltatore con una tecnica trascendentale quasi acrobatica, segno di una maturità strumentale ormai giunta ai massimi livelli.

LA RECENSIONE – RADIO DELLA SVIZZERA ITALIANA (RSI) RADIO2. AUDIO-RECENSIONE

http://retedue.rsi.ch/home/networks/retedue/larecensione/2012/10/31/novembre-2012.html?selectedAudio=17#Audio

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Category
Stradivarius